"L’année 1663 fut témoin de ma libération après 25 ans d’emprisonnement…

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Elle était la lumière au milieu des ombres de ma vie, mon oxygène et mon absinthe, elle était ma seule joie, mon unique trésor. Elle m’a permis de recouvrer la liberté et elle en est morte… Car TU l’as tuée, tu m’as pris le seul être qui comptait pour moi dans ce monde. Seul l’espoir de te le faire payer aide mon cœur à battre encore dans ma poitrine. Tu as fait de moi un ennemi mortel. La vengeance a déployé lentement ses ailes derrière un masque de fer et, à présent que je suis libre, elle va prendre son envol.

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Échappé d’une forteresse, presque mort et balafré — un souvenir de toi —, je fus recueilli par le grand Coësre, roi de la Cour des Miracles, et j’y fus guéri. Il aurait pu me laisser trépasser mais il n’en fit rien et  devint mon allié dans la guerre qui allait bientôt éclater.

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Après quelques mois, je poursuivis ma route pour croiser celle de la flibuste. J’embarquai alors sur un navire des Frères de la Côte. La vie à bord était âpre et difficile, la mort, le rhum et les femmes des compagnons de fortune. Chaque jour était vécu comme le dernier et deux années s’écoulèrent ainsi. Jusqu’au jour où les humeurs et la morale de mon capitaine finirent par avoir raison de ma patience. Les requins firent ce jour-là ripaille et je pris le commandement de ces hommes que j’avais appris à connaitre, forbans sans peur, sans dieu ni roi…

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Je n’ai pas oublié, rien n’a quitté ma mémoire et mon regard se tourne à nouveau vers la terre de France. Tu n’attendras plus longtemps, mon retour est pour bientôt.

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Je suis une légende, et pourtant… Aucune lame au monde, rien ni personne ne pourra te protéger, toi qui es responsable de mon sort. Je suis l’albatros au ciel d’un Roi-Soleil qui va bientôt s’éteindre. Mon frère, tu vas mourir !"